La nuit, la pluie et la tension. Tous les ingrédients étaient réunis pour faire de la course 2 des 24 Heures Camions un moment à part. Sous les projecteurs du Mans, José Sousa (#22 – Freightliner) a remporté cette prestigieuse manche. Yorick Montagne (#24 – Renault) prend la deuxième place, devant Téo Calvet qui arrache le podium dans le dernier tour.

Les 24 Heures Camions avaient déjà offert deux visages très différents avant cette course nocturne. Les essais et qualifications s’étaient disputés sur piste détrempée, puis la course 1 avait eu lieu sur une piste parfaitement sèche. Mais quelques minutes avant le départ de la course 2, une fine pluie est venue brouiller les cartes. Sans aucun repère dans ces conditions mixtes, la direction de course a choisi la prudence : départ derrière le pace truck, avec plusieurs tours neutralisés pour permettre aux pilotes d’évaluer l’adhérence. Autre particularité, pour des raisons de sécurité, les camions se sont élancés en file indienne, un par un, et non pas deux par deux comme à l’accoutumée. José Sousa a donc eu le privilège de mener le peloton lors du lancement et n’a pas eu à subir les projections d’eau soulevées par les camions adverses. Un avantage non négligeable dans ces conditions piégeuses, qui lui a permis d’aborder les premiers tours avec une visibilité optimale et un très gros rythme.

Derrière lui, c’était la bagarre. Yorick Montagne, Jonathan André (#44 -MAN), Raphaël Sousa (#21 – Freightliner) et Téo Calvet (#20 – Freightliner) se rendaient coup pour coup devant des tribunes pleines à craquer. Dans le même temps, Thomas Robineau profitait de cette lutte acharnée pour recoller au groupe de tête et se mêler à la partie. À mi-course, Yorick Montagne a haussé le ton pour revenir se loger dans le sillage de José Sousa. Derrière, Téo Calvet prenait le meilleur sur Raphaël Sousa pour s’emparer de la quatrième place. Mais le leader du général ne comptait pas s’arrêter là. Lancé dans sa remontée, il recollait très vite Jonathan André, alors troisième. Les deux derniers tours ont offert un spectacle grandiose, avec deux duels en parallèle. Devant, José Sousa a parfaitement résisté aux assauts de Montagne pour s’imposer de quelques millièmes, tandis que Calvet arrachait la dernière marche du podium en débordant André à l’entame du dernier tour. C’était juste Wouahou !

Longtemps en lice pour le podium, Jonathan André et Raphaël Sousa terminent respectivement 4e et 5e, au pied d’un podium qui leur a longtemps tendu les bras. De son côté, Thomas Robineau, bien placé en début de course, n’a pas réussi à suivre le rythme imposé par ses adversaires et doit se contenter de la sixième position. Derrière le top 6, la bataille a également été intense. Anthony Robineau (#7 – MAN) et Lionel Montagne (#3 – Renault), vainqueur de la course 1, ne se sont pas lâchés d’une semelle, livrant un duel serré jusqu’à l’arrivée. Généralement très à l’aise sous la pluie, Aurélien Hergott (#68 – Daf) n’a pas réussi à profiter de la situation. Il termine la course là où il l’avait commencée, à la 9ᵉ place.

Du côté des « Junior », Antoine Languillat (#95 – MAN) a tiré son épingle du jeu. Dans une course où il était facile de tout perdre, il s’adjuge une place dans le top 10. Une performance qui montre que le métier rentre. Bravo à lui ! Derrière lui, on retrouve Lucas Rivals (#15 – Renault), un autre pilote de la catégorie jeune, qui signe lui aussi une performance solide et encourageante dans ce contexte délicat. Matthieu Bernard (#89 – MAN), Helder Rodrigues (#48 – MAN), Fabien Néel (#14 – Renault) et Jennifer Janiec (#66 – MAN) complètent le top 15. Elle s’est bien battue avec Anthony Rommé (#71 – Renault) jusqu’au drapeau à damier. Si la lutte fut intense en tête, elle ne l’a pas moins été à l’arrière du peloton : Guillaume Martin (#25 – MAN) a livré un joli mano à mano face à Xavier Foucher (#23 – Renault), de même pour Guillaume Machecourt (#58 – Renault) et Pierre Ihuel (#64 – Volvo). Bravo également à tous les autres pilotes qui ont animé la course et enflammé les tribunes : Patrick Chatelain (#31 – Iveco), Tom Verdier (#42 – Iveco), Romain Rivals (#17 – Renault), Nathan Defaye (#18 – Renault), Dimitri Treuvey (#30 – MAN), Céline Miral (#77 – Renault) et Florian Orsini (#19 – Mercedes).  Sans oublier Enzo Néel (#88 – Scania) et Kévin Bassanelli (#11 – Daf), qui malheureusement, ont abandonné en raison d’ennuis mécaniques.